Douce et efficace, l’hypnose éricksonienne est de plus en plus reconnue et utilisée en médecine, y compris dans les salles d’opérations. Car il ne s’agit pas de se substituer à la médecine conventionnelle, c’est un outil complémentaire qui permet d’apporter du confort au patient. Si cette technique inquiète encore un peu, c’est qu’elle est encore mal connue.

Hypnose éricksonienne utilisée en médecine

Ce n’est pas magique ni miraculeux. Et si cela n’est pas possible pour toutes les interventions, cela reste une méthode non invasive pour traiter le patient.

Ainsi, une anesthésie peut parfois avoir des effets indésirables (nausées, troubles passagers de la mémoire, réveil difficile…) alors que l’alternative sous hypnose ne présente pas d’effets secondaires connus à ce jour.

L’hypnose permet de dissocier le corps et l’esprit et de procurer à la fois une analgésie et un vécu agréable lors de gestes opératoires. L’apaisement obtenu procure aux patients tranquillité et analgésie (absence de douleur). Il faut savoir que notre inconscient gère 85 % de notre vie. Il s’agit donc de plonger la personne, si elle est d’accord, dans un état modifié de conscience, plus détendu, et de pratiquer l’intervention pendant cet état de profonde relaxation.

Cette hypnose est pratiquée par des professionnels formés qui vont faire au patient des suggestions de confort, de bien-être, de sécurité à travers l’évocation de souvenirs agréables. C’est pourquoi un entretien préalable est important. Le praticien peut également suggérer une analgésie de la zone traitée.

Le retour à la conscience pleinement éveillée se fait sans heurts : il n’y a pas de substances chimiques à évacuer et le temps de récupération est réduit.

Cette technique est donc particulièrement adaptée dans le cas d’interventions multiples et rapprochées sur une même personne.

Nombreux sont les témoignages positifs des patients qui ont testé les interventions sous hypnose lors de coloscopies, fibroscopies, ponctions lombaires, thyroïdectomies, etc…

Il faut savoir toutefois que lorsque l’organe est trop profond ou l’intervention trop lourde, l’hypnose ne sera pas adaptée.

Pour l’heure, nous ne pouvons qu’espérer une meilleure prise en charge de ces pratiques par l’Assurance maladie. La multiplication de ce genre d’interventions et leur succès pourrait bien l’y amener.